Le Canada réduit les permis d’études en 2025 pour alléger la pression sur ses infrastructures. Une décision qui impacte les institutions éducatives et l'accès des étudiants internationaux.

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a mis en place un plafond sur les permis d’études pour répondre à des pressions croissantes sur le logement, la santé et les services publics. En 2025, le Canada prévoit délivrer 437 000 permis d’études, soit une réduction de 10 % par rapport à 2024. Ce changement, déjà amorcé l’an dernier avec une diminution de 40 % des étudiants étrangers, vise à mieux gérer les infrastructures du pays tout en maintenant la qualité de ses programmes éducatifs.

Les étudiants doivent désormais soumettre une lettre d’attestation provinciale ou territoriale (LAP/LAT) pour obtenir un permis, y compris ceux en maîtrise et doctorat. Des places ont toutefois été réservées pour les cycles supérieurs, et certains groupes restent exemptés, comme les élèves du primaire/secondaire et les participants à des échanges internationaux.

Cette politique a des répercussions significatives sur les institutions éducatives. Centennial College, à Toronto, a suspendu 49 programmes, soit 28 % de son offre, à cause d'une baisse de 43 % des nouvelles inscriptions internationales. Cette diminution, combinée à des défis financiers déjà présents, pousse l’établissement à envisager des réductions de personnel. L’impact global sur les universités et collèges pourrait représenter des pertes financières majeures, estimées à plusieurs milliards de dollars pour l’Ontario d’ici deux ans.

En limitant les permis d’études, le Canada vise à équilibrer les bénéfices de l’immigration étudiante avec ses capacités d’accueil. Cependant, cette décision soulève des inquiétudes pour la viabilité financière des institutions et l’accès des étudiants internationaux à l’éducation canadienne.

Source : Attributions provinciales et territoriales de 2025 dans le cadre du plafond d’étudiants étrangers - Canada.ca