Révision des Flux Migratoires : Moins de Travailleurs Temporaires
En réponse à l'augmentation du chômage parmi les nouveaux arrivants, une réduction du nombre de travailleurs étrangers temporaires et des ajustements pour les résidents permanents ont été annoncés
Le Premier ministre Justin Trudeau a annoncé une réduction du nombre de travailleurs étrangers temporaires (TET) au Canada pour répondre à la hausse du chômage chez les immigrants et les jeunes, dans le but de rééquilibrer le marché du travail.
Il a également mentionné que le gouvernement envisage de réduire le nombre de résidents permanents admis chaque année, une décision majeure après des années d'augmentation des niveaux d'immigration sous le gouvernement libéral. L’assouplissement des restrictions sur les TET durant la pénurie de main-d'œuvre post-COVID a entraîné une augmentation du nombre de travailleurs à bas salaire, en particulier dans les régions à fort taux de chômage.
En conséquence, le gouvernement a annoncé que les employeurs dans ces zones ne pourront plus embaucher de travailleurs étrangers temporaires à bas salaire, avec quelques exceptions limitées. De plus, les employeurs ne seront plus autorisés à embaucher plus de 10 % de leur main-d'œuvre totale via le programme des TET. Par ailleurs, la durée des contrats pour les TET à bas salaire sera réduite à un an, contre deux actuellement.
Le ministre de l'Emploi, Randy Boissonnault, a reconnu qu'il y a plus de flexibilité sur le marché du travail aujourd'hui qu'à la sortie de la pandémie, avec des taux de chômage élevés parmi les immigrants et les jeunes. Le secteur des TET à bas salaire a rapidement augmenté au fil des années, intégrant des travailleurs dans divers secteurs. Les changements annoncés par le gouvernement devraient réduire le nombre de TET à bas salaire d'environ 65 000, revenant ainsi aux niveaux d'avant la pandémie.
Cette décision a suscité des réactions mitigées. Certains experts estiment qu'il s'agit d'un bon premier pas, mais que davantage doit être fait. De plus, un groupe de défense des droits des migrants a critiqué cette décision, affirmant que le chômage élevé, les bas salaires et le manque de logements abordables ne sont pas causés par les immigrants et les migrants, mais par l'exploitation des employeurs et les échecs des politiques. En réponse aux préoccupations concernant les taux de chômage et l'impact de l'immigration sur l'économie, Justin Trudeau a déclaré que le gouvernement révisera ses niveaux d'immigration et envisagera de faire d'autres ajustements.
Le ministre de l'Immigration, Marc Miller, a également mentionné que « toutes les options sont sur la table » en ce qui concerne les niveaux d'immigration. Bien que certains experts pensent qu'une réduction du nombre de résidents permanents pourrait alléger la pression sur le marché du logement, d'autres estiment qu'une réduction d'autres formes de résidents non permanents pourrait avoir un impact plus significatif sur le nombre de personnes arrivant au Canada et les effets secondaires qui en découlent.
Source : https://www.cbc.ca/news/politics/trudeau-crackdown-temporary-foreign-workers-1.7304819