La Canada, pays de neige et de fleurs
Briser les préjugés qui circulent sur l’enfer de l’hiver canadien. Comment la douceur et la beauté des étés canadiens fleuris font oublier les rares tempêtes.
On imagine souvent l’hiver canadien comme sur les cartes postales : une petite maison à pignons dont la cheminée laisse échapper une fine fumée blanche, promesse d’une douce chaleur à l’intérieur. Les grands arbres qui sont alourdis par de la neige scintillante sous un soleil radieux. Ce magnifique tableau est le résultat d’une jolie tempête que l’on a admiré à travers la fenêtre en sirotant un chocolat chaud. Tout est féérique, presque magique.
Dans la vraie vie, ce n’est pas toujours comme cela qui se passe. En général, la tempête débute dans la nuit, plusieurs heures avant qu’on prenne la route pour le travail ou l’école. Il faut donc se lever plus tôt, s’armer de l’outil le plus important de l’hiver au Canada : la pelle. Dégager l’entrée et l’accès à la rue avec le vent qui ramène la neige qu’on vient de tasser. Ensuite retourner à l’intérieur et préparer les enfants pour l’école ou la garderie. Ils sont surexcités, ils ne veulent pas mettre leurs vêtements d’extérieur et on comprend pourquoi : ils sont complètement coincés dans des doudounes, que dis-je? Ils sont momifiés et inconfortables tellement des couches de vêtements pour les protéger du froid les empêchent de bouger.
On finit par sortir affronter la rue canadienne. Des bancs de neige, des voitures prises dans leur stationnement, des embouteillages, des bus en retard, et j’en passe. Et, ce n’est que le début de la journée pendant l’hiver au Canada. Le soir, c’est rebelote, rentrer est plus long et plus souffrant que le matin. Les enfants fatigués, les devoirs pas faits, le souper pas prêt et il faut ressortir pour dégager l’entrée des dizaines de centimètres tombés pendant toute la journée. C’est ça l’enfer canadien! Mais, cet enfer arrive … quelques fois par année pendant les mois d’hiver.
Blague à part, les grands froids et les tempêtes sont peu fréquents. Et, l’hiver canadien légendaire dure quelques petits mois. Généralement, la neige s’installe en décembre, juste à temps pour Noël. La fonte débute dès mars ou avril, dépendamment des régions où l’on se trouve au Québec ou au Canada. L’hiver fait le bonheur des enfants et des plus grands. Des sports d’hiver, ski, raquette ou randonnées sont accessibles. Les villes et villages offrent des installations et des sentiers pour les loisirs et la promenade, c’est généralement gratuit ou très abordables.
La rigueur de l’hiver canadien est combattue par des équipements et de la machinerie qui permet une vie tout à fait normale pendant les mois de l’hiver. Les tempêtes qui retardent l’activité et les déplacements sont vraiment très rares.
Le climat québécois ou canadien n’est pas une conversation populaire seulement à l’étranger, c’est le sujet favori des Québécois et des Canadiens. C’est une entrée en matière pour toutes les discussions, conversation et échanges avec ce peuple du Canada accueillant, volubile et fier de son Canada et son Québec.
Le printemps est une transition assez peu significative vers un été assez chaud et assez long pour permettre une production agricole très luxuriante et une floraison magnifique.
Effectivement, les balcons, les jardins, les parcs sont magnifiquement fleuris dès la fonte des neiges. Les perce-neiges annoncent des beaux jours, les tulipes à Ottawa rappellent un page de l’histoire canadienne de coopération avec des pays amis, les pivoines font un clin d’œil à l’Asie d’où elles sont originaires, les glaïeuls du mois d’août célèbrent l’été au Canada dans toute sa splendeur, les roses et fleurs sauvages s’étendent jusqu’à l’automne coloré et unique. Bref, quand on pense au Canada, on imagine la neige, mais on devrait surtout voir beaucoup, beaucoup de fleurs qui nous sont venues de partout sur la planète et qui s’y sont adaptées pour s’y épanouir.